Budget 2025 : ne débranchez pas les radios associatives !

Les radios associatives sont en danger !

Dans le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement veut réduire de 30 % (soit 10,4 millions d’euros), le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER), qui permet à des radios non commerciales de poursuivre leurs missions. Ces 750 radios emploient 2 400 personnes, dont 300 journalistes…

Ces radios formatrices, comme RBS, sont un point d’entrée pour de futurs journalistes, qui découvrent et s’engagent dans le métier. Elles accueillent de nombreux jeunes en alternance et en service civique, davantage issus des classes populaires qui manquent tant dans la profession. 

Grâce à leur maillage dans les territoires, les radios associatives sont le miroir de la diversité. Elles assurent un lien social en donnant la parole à des publics qu’on n’entend moins – voire pas – sur d’autres antennes. Ces radios doivent déjà chaque année jouer les équilibristes pour boucler leur budget. Le financement du FSER est essentiel à leur survie. L’amputer d’un tiers, c’est supprimer des postes de salariés qui animent ces structures. Or, elles ne peuvent pas vivre uniquement avec des bénévoles.
Ce rabotage par le gouvernement est une véritable saignée pour les radios associatives. Garantir leur financement, c’est maintenir la liberté d’expression et le pluralisme, essentiels dans une démocratie.

À l’heure actuelle, plusieurs amendements, provenant de divers groupes politiques, ont été déposés à l’Assemblée nationale pour rétablir les crédits du FSER à la hauteur de l’année 2024.

Afin de mieux comprendre les enjeux de cette lutte contre la baisse du FSER, voici une émission réalisée ce vendredi par Francis Guillerault de Radio Sensations avec Jean-Marc Courrèges-Cénac, co-président de la CNRA et des Locales, et Christophe Betbeder, délégué général du Syndicat National des Radios Libres (SNRL).

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