La Traviata de Verdi à l'Opéra National du Rhin
Chef-d’œuvre du romantisme, La Traviata a fait son retour à l’OnR après plus de 10 ans d’absence. Amélie Niermeyer voit en Violetta une héroïne de notre temps, festive et excessive. L’action se déroule de nos jours, dans un décor contemporain : une vieille usine devenue le théâtre d’extravagantes soirées organisées par la haute société.
Le chef d’orchestre Christoph Koncz dirige pour la première fois dans un opéra l’Orchestre national de Mulhouse, dont il est directeur musical.
Le rôle de Violetta est confié à la jeune soprano italienne Martina Russomanno (en alternance avec Julia Muzychenko vue l’an dernier dans Le Conte du Tsar Saltane)

Amélie Niermeyer interroge le romantisme de La Traviata en situant le récit dans les milieux branchés de la nuit, dans une ambiance post glam-rock et une esthétique qui lorgne vers le SM. La lumière blanche accompagne parfaitement cette ambiance, avant de brièvement se réchauffer dans le 1er tableau de l’acte II ; mais lorsque la toile du décor Toscan s’effondre sous les yeux de Violetta et Alfredo, la lumière froide rappelle tout son petit monde à la réalité et à l’inéluctable destinée de leur idylle…

Rencontre avec Bernadette Johns (Flora Bervoix) et Pierre Gennaï (Baron Douphol)

crédit photos Klara Beck
La Traviata est à voir jusqu’au 6 avril à l’Opéra National du Rhin, puis le 16 avril au Théâtre Municipal de Colmar et les 27 et 29 avril à la Filature de Mulhouse